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Qui est donc Beatriz ?
Je m'appelle Nelly BONNAL. Beatriz et moi nous sommes rencontrées pour la première fois au tout début du mois de Septembre 1987, où, accompagnée de son papa, elle venait s’installer, tout comme moi, à l’internat du Lycée agricole de Toulouse-Auzeville… Nous étions quatre filles au milieu de gaillards pour préparer un BTS Productions Végétales. De la singularité de cette rencontre est née une amitié qui dure depuis plus de 25 ans. Loin de sa famille, elle venait passer des vacances chez mes parents, près de Toulouse. Elle a continué à le faire, plus tard, lorsque ses études d’ingénieur agronome l’ont éloignée de Toulouse. 
Nos routes se sont écartées puis croisées au fil des années et de nos expériences de vie, sans jamais rompre le lien. L’éloignement de nos deux pays a encore renforcé notre amitié. 
Diplôme en poche, Beatriz est retournée dans son pays pour y exercer son métier d’ingénieur. Responsable de production dans une grande roseraie, elle exploite en parallèle sa petite « finca » de Santo-Domingo avec le soutien de Harry et Yolanda. C’est son petit coin de paradis au milieu des « guayacanes », des « pambiles », des cacaoyers et des cultures vivrières.  
Puis la vie la rappelle à Quito. Changement de vie, changement de métier. Elle devient professeur de français à l’alliance française de Quito. Pour cela, elle reprend le chemin de l’école et obtient son Master FLE (Français Langue Étrangère) auprès de l’université de Grenoble. 
Mais son équilibre, c’est SA campagne et les gens qui y vivent. Leurs problèmes, elle les connaît. Et chaque fois qu’elle peut les aider elle y met tout son enthousiasme. 
Été 2010, Beatriz vient nous voir avec son fils Martin et un projet : trouver un débouché pour les fèves de cacao de petits producteurs de Santo-Domingo. Des rencontres avec des chocolatiers, il en ressort une évidence : il lui faut fabriquer son propre chocolat en Équateur. 
Le projet va prendre quatre ans, entrecoupé d’une visite en 2012 et de rencontres. D’abord avec Frédéric Renard, l’excellent chocolatier de Ligueil, puis Max Vauché, le célèbre chocolatier de Bracieux, afin de déterminer avec certitude les caractéristiques du futur chocolat. 
De retour en Équateur, après avoir écarté l’idée de créer une chocolaterie, elle se met en quête des acteurs du projet. Le cahier des charges est précis : du cacao exclusivement dans la variété nacional, une coopérative de producteurs en agriculture biologique et une chocolaterie à forte valeur éthique. Son choix se porte naturellement sur le tandem APROCA, pour la coopérative, et Ecuatoriana de chocolates pour l’élaboration des tablettes. Leur lien solide en fait les garantes d’un projet durable. 
Après consultation de nos familles et des amis, le nom du chocolat s’arrête sur ARARAUNA. Le ara Ararauna est un oiseau emblématique des forêts de l’Équateur, et ses couleurs exubérantes sont à l’image de la culture équatorienne. L’élaboration des emballages est confiée à Gabriela, infographiste équatorienne. 
Les formalités administratives et de certification BIO établies, les premières tablettes voient le jour fin 2013.  
De mon côté, je vérifie la conformité des informations portées sur l’emballage vis-à-vis de la règlementation européenne et les formalités douanières. Les rencontres avec nos amis AMAPiens nous encouragent à poursuivre l’aventure. Un statut d’importateur de produit biologique et un local plus tard, je suis parée à recevoir les tablettes. 
La première livraison arrive à Saint Epain, petit village au sud de l’Indre-et-Loire, le 27 Décembre 2013. Une dernière visite de ECOCERT et c’est parti ! Mi-Janvier 2014, les tablettes sont enfin disponibles à l’achat.  
La suite de l’histoire ? Elle est en train de s’écrire avec vous…